lundi 11 novembre 2013

« J'ai pincé son nez, dans son cercueil »

Mon arrière-grand-père Jean est mort quand j'avais 5 ans, mais je me souviens un peu de lui, je me rappelle avoir pincé son nez, dans son cercueil. Il boitait un peu, parce qu'il avait reçu une balle dans la jambe, si mes souvenirs sont bons.

Pendant la guerre de 1914-1918, il était jeune ingénieur en électricité. Je me souviens d'une anecdote. Son commandant avait reçu l'ordre de prendre coûte que coûte une position où se trouvait une poignée de soldats allemands équipés de mitrailleuses : la place était en réalité imprenable. Au moment de l'assaut, comme il aimait bien mon aïeul, il l'a envoyé porter un message quelconque, ce qui fait qu'il a été l'unique survivant de cette bataille absurde qui a fait plusieurs centaines de morts, sans obtenir la victoire.

Jean-Noël Lafargue (@Jean_no).

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